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Oct 23, 2023

L'influence de la différence de sexe sur le comportement et la neurogenèse de l'hippocampe adulte chez la souris C57BL/6

Rapports scientifiques volume 13, Numéro d'article : 17297 (2023) Citer cet article

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Les modèles animaux ont été largement utilisés dans des études in vivo, notamment dans le domaine biomédical. Traditionnellement, les études non mixtes, principalement masculines, sont utilisées pour éviter toute variation potentielle de confusion causée par la différence entre les sexes et le cycle œstral féminin. Historiquement, on pense que les sujets animaux femelles présentent une plus grande variabilité, ce qui pourrait augmenter la puissance statistique nécessaire pour tester une hypothèse. Cette étude vise à évaluer s'il existe une différence entre les sexes dans le comportement des souris et si les souris femelles présentaient une plus grande variabilité. Nous avons évalué les capacités sensorimotrices, les comportements anxieux, les comportements dépressifs et les capacités cognitives des souris grâce à une série de tests comportementaux couramment utilisés. À l’exception de la force de préhension plus forte et de la sensibilité sensorielle tactile plus faible détectées chez les souris mâles, il n’y avait pas de différence significative entre les mâles et les femelles dans les autres tests. De plus, l'immunomarquage des marqueurs de la neurogenèse n'a suggéré aucune différence significative entre les sexes dans la neurogenèse de l'hippocampe adulte. Au sein du groupe, les variances étaient équivalentes ; les femelles ne présentaient pas une variabilité plus élevée que les mâles. Cependant, les résultats globalement négatifs pourraient être dus à la taille limitée de l’échantillon. En conclusion, notre étude fournit la preuve que la différence de sexe chez la souris n’influence pas de manière significative ces tests comportementaux couramment utilisés ni la neurogenèse adulte dans des conditions basales. Nous suggérons que les souris femelles pourraient également être envisagées pour l'inclusion de tests dans la conception d'expériences futures.

Les modèles animaux sont utilisés dans la recherche scientifique depuis plus de deux mille ans, depuis la Grèce antique1. Parmi eux, les souris (Mus musculus) constituent l’un des meilleurs organismes modèles en raison de leur similarité génétique avec les humains, de leur facilité de reproduction et de leurs bases de données bien établies2. Néanmoins, des différences sexuelles ont été observées chez les rongeurs, les mâles et les femelles présentant des structures anatomiques, une physiologie et certains comportements différents3,4,5. Historiquement, il a également été considéré que le cycle œstral augmente la variation chez les femmes par rapport à leurs homologues masculins. Une telle divergence entre les sexes peut être attribuée à une combinaison de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux.

Pendant des décennies, des cohortes de souris exclusivement mâles ont été utilisées pour éviter les effets confondants du cycle œstral féminin et d'autres variables potentielles susceptibles d'interférer avec les résultats expérimentaux6. Cependant, des études récentes ont remis en question l’utilisation d’un seul sexe dans la recherche animale. La sous-représentation des sujets féminins limite non seulement notre compréhension, mais est également susceptible de conduire à des résultats biaisés selon le sexe. En 2016, les National Institutes of Health (NIH) ont mis en œuvre une politique exigeant l’utilisation des deux sexes dans la recherche sur les animaux vertébrés, soulignant l’importance des effets sexuels. Par conséquent, l’inclusion de sujets féminins est essentielle pour améliorer la généralisabilité et garantir à la fois la validité et la fiabilité des résultats de la recherche. Avec une attention croissante, la différence entre les sexes dans les études animales est devenue une question active dans la recherche biologique. Comprendre l’impact de la différence sexuelle sera d’une grande importance à la fois pour faire progresser nos connaissances et pour l’application des animaux de laboratoire.

Dans notre étude, nous avions pour objectif d’examiner les différences potentielles entre les sexes dans le comportement animal, ainsi qu’une comparaison des écarts entre les mâles et les femelles. Les souris C57BL/6 ont été choisies dans cette étude en raison de leur anxiété moindre par rapport aux autres souches consanguines, ce qui en fait de meilleurs sujets pour l’évaluation du comportement animal7. Ils constituent également l’une des souches consanguines les plus largement utilisées et servent de base à de nombreuses lignées transgéniques dans la recherche neurobiologique. Nous avons soumis 12 souris mâles et 12 souris femelles C57BL/6 à une série de tests comportementaux pour mesurer leurs capacités sensorimotrices, leur comportement anxieux, leur comportement dépressif et leurs capacités cognitives. La neurogenèse de l'hippocampe adulte a également été étudiée puisqu'un effet sexuel dans la neurogenèse du rat adulte a été démontré8. Notre étude donne un aperçu des différences entre les sexes dans ces tests comportementaux couramment utilisés et pourrait servir de référence pour le modèle de souris utilisé dans la recherche scientifique.

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